La malignité du cancer de la prostate dépend non seulement du type et de l'étendue de la tumeur, mais aussi de l'importance de la différence entre les cellules du tissu tumoral et les cellules saines de la prostate. Le score de Gleason évalue à cet égard l'étendue et le degré de modification des tissus. Plus le score est élevé, plus la tumeur est considérée comme agressive.
Pour déterminer le score de Gleason, plusieurs échantillons de tissu (biopsie) sont d'abord prélevés dans la prostate et examinés au microscope par le pathologiste. En fonction de la forme et de la disposition des cellules de la prostate, on distingue cinq "modèles de croissance". 1 signifie bien différencié ; le tissu tumoral est encore très similaire au tissu sain. Avec un 5, le tissu est déjà très dédifférencié et ne ressemble que très peu, voire pas du tout, au tissu initial. Le degré de malignité est élevé.
Schémas cellulaires des différents scores de Gleason :
Comme les tissus tumoraux ne sont généralement pas homogènes, deux modèles cellulaires sont toujours évalués : Le premier chiffre du score de Gleason indique le type de cellules le plus fréquemment trouvé dans la tumeur. Le deuxième chiffre décrit soit le deuxième modèle le plus fréquent, soit le modèle le plus malin dans cette zone de la tumeur. Le score de Gleason maximal est de 5+5=10 et le plus bas aujourd'hui est de 3+3=6. Une tumeur n'est considérée comme clairement maligne qu'à partir d'un score de Gleason de 6 (3+3).
Low Risk : les tumeurs de la prostate avec un score de Gleason de 6 (3+3) sont les plus fréquentes, avec environ 50 pour cent. Leur croissance est généralement lente. La formation de métastases dans d'autres organes et l'infiltration de la capsule prostatique sont très rares.
Risque intermédiaire : les tumeurs avec un score de Gleason de 7 (3+4 ou 4+3) font partie des tumeurs à risque intermédiaire.
High Risk : les tumeurs à haut risque, avec un score de Gleason de 8 (4+4), 9 (4+5 ou 5+4) et 10 (5+5) sont des tumeurs très agressives. Elles se développent rapidement et, dans de nombreux cas, s'infiltrent dans la capsule de la prostate ainsi que dans les organes voisins du bassin. Elles forment des métastases précoces dans les ganglions lymphatiques et les os.